Pendant plus de 3 ans, nous avons testé l'utilisation de l'huile de neem comme moyen naturel pour améliorer les rendements en agriculture. Les essais réalisés, notamment ceux mis en œuvre en 2019 avec 60 paysans sur plus de 30 hectares, ont montré l'efficacité de cette technique tant pour lutter contre les chenilles légionnaires qui détruisent jusqu'à 40 % des récoltes que pour réduire de moitié les doses d'engrais utilisées par l'enrobage ou pour l'augmentation de 20 % des rendements par l'amélioration du système racinaire des plantes.
Pour vulgariser à grande échelle cette technique prometteuse, largement appliquée en Inde, nous devons maintenant développer une filière de production locale.
Objectif : Produire 3000 litres pour servir 1500 paysans dès l'année prochaine.
Pour y parvenir, plusieurs conditions doivent être assurées :
Collecter suffisamment de graines (plusieurs tonnes). Nous avons donc commencé à constituer un réseau de collecte sur les zones où le neem est le plus implanté. Nous incitons également les paysans à en planter en distribuant gratuitement des plans de neem.
Sécher les graines à 10 % d'humidité. Nous venons de mettre au point un séchoir solaire fabriqué par un menuisier local pour éviter d'utiliser des séchoirs électriques.
Décortiquer les graines avant de les presser. Le décorticage est un travail délicat qui, fait à la main, demande beaucoup de temps et augmente fortement le coup du litre d'huile qui devient alors trop coûteux pour les paysans. Nous avons donc réussi à trouver une décortiqueuse pour graine de neem fabriquée en Inde et que nous allons importer dès que nous aurons les moyens.